Qelques mots concernant le niveau de coût : le parcours était 20 jours Paris / Paris, 18 nuits sur place, et 24 plongées.
Sur les bases suivantes : 95E la chambre avec pt déj, 90E la journée de plongée, 360E les 3 allers-retour vers les îles, et 300E pour 4 jours de location de voiture, vous arriverez à un total de 2445E sur une base 2 personnes.
Hors aérien Paris-Nouméa (que H2O proposait quasiment 200E plus cher sur les mêmes vols, mais avec les transferts à Nouméa, l'île des pins (réalisés par la structure de plongée) et Lifou, la prestation était facturée 2861E.
(...) J'avais également été refroidi par mes premiers contacts par mail avec les clubs locaux, qui ne garantissaient les sorties qu'en fonction du remplissage...
Déroulement du voyage : le voyage a bien débuté, malgré le temps pluvieux à Nouméa, puis variable à beau ailleurs (ce qui est normal pour mars / avril).
- à Nouméa : très bon accueil de l'Amédée Diving, qui propose des sorties plongées à la journée sur l'îlot Amédée. Raies mantas et requins gris au rendez-vous (passe de Boulari). Club à l'écoute et très sympathique (ce sont eux qui organisent localement les projections de films primés à Antibes). Si vous êtes sage, le patron viendra vous voir en apnée à 30m pendant votre plongée sur la Dieppoise ;-)
- départ en voiture pour la boucle Poindimié / Hienghène. L'accueil chez Budget a été très poussé, énormément d'informations et de conseils. Ils sont prêts à renseigner, et aussi visiblement inquiets pour leurs voitures, les routes de Nelle Calédonie étant souvent difficiles (surtout en dehors des grands axes du sud et de l'ouest), avec des routes de montagne et de terre pas forcément évidentes, surtout s'il pleut. Ils ont été très cool avec les horaires de départ / retour, pour ne surtout pas nous presser sur les horaires. Par contre, les pneus avant étaient un peu usés, et auraient mérité d'être changés vues les conditions de route. La route est magnifique mais assez fatiguante pour aller à Poindimié par l'intérieur, et la route horaire Thio-Canala. Nous avons eu la chance de ne pas avoir de pluie.
- à Poindimié, accueil très sympathique au Tieti Diving, tout comme à Nouméa. Tout simplement à l'écoute, compétent, et sympathique pour donner à des personnes venues de loin de bon souvenirs de cette destination du bout du monde. Les dauphins long becs nous saluent longuement sur le trajet aller. Pendant la plongée, tortues, perroquets à bosse, gorgones, carangues, et autres merveilles locales.
- à Hienghène, aucune information disponible à l'accueil de l'hôtel (le seul du coin), appel après dîner. Le portable du club (celui de Monsieur) ne répond pas, par contre Madame répond et m'explique poliment que la plongée du lendemain est annulée à cause du temps, tandis que Monsieur grogne et me traite d'emmerdeur. Je fais gentiment valoir que j'ai fait 20000km pour venir, que les réservations ont été faites de France, qu'ils savent que nous arrivons, mais que l'hôtel n'a aucune info pour nous. Bon, soit. Il est tard. Mais H2O avait bien transmis le bon d'échange avec toutes les informations... Le lendemain, il fait grand beau, la mer est d'huile. Je rappelle. Personne ne répond, (on apprendra ensuite que le portable est resté sur le bateau...). Vu le contact de la veille, je n'ose rappeler sur le portable de Madame, la première journée de plongée est perdue, et nous partons nous ballader. Le lendemain, nous irons plonger.
- Retour sur Nouméa et départ vers Lifou par le premier vol (6h) pour pouvoir plonger en arrivant. Une grève sauvage d'Air Calédonie (c'est pratique, les papers-boards de revendications sont déjà prêts, ils servent visiblement régulièrement, nos discussions avec les personnes installées là-bas le confirment) contrariera nos plans... le premier jour de plongée est perdu. Nous partirons finalement par le vol de 13h avec 4 autres personnes, mais sans les bagages qui arriveront eux le soir. Il faudra aussi payer le supplément bagage malgré les 7h d'attente.
- à Lifou, plongées magnifiques pour les reliefs, les champs de gorgone, barracudas, les tortues, quelques requins gris même si nous n'avons pas vraiment pu plonger dans les meilleures conditions de courant. Les poissons volants (~50m de vol plané), et les paysages sublimes (alternance de falaises de corail et de plages de sable de corail) agrémentent les trajets. Une panne d'essence sur un retour de plongée nous aura amusés (nous étions arrivés à ~200m du quai, dans la baie, le remorquage de zodiac à 8 dans l'eau, les dames étant restées à bord, a un côté ludique) dans une ambiance vacances, mais cela faisait quand même désordre. L'amour de l'école de plongée des Glénan pour la plongée sportive a essaimé jusque là-bas ;-)
- Vol vers Ouvéa via Nouméa (il n'y a plus aucun vol inter-iles direct). Nous apprenons dans la salle d'attente que le bateau à Ouvéa est en panne, que les pièces doivent être arrivées, et que le moteur devrait être réparé pour le lendemain. Malheureusement, il n'en sera rien, la réparation de ce moteur pointu demandera un ordinateur de diagnostic, puis le technicien venus de Nouméa (ce qui est compliqué dans un contexte de grève aérienne), puis les pièces, bref, il ne sera finalement réparé que plusieurs jours après notre départ. En l'absence de moyen de repli (les pneumatiques de la structure sont à l'île des Pins...), on nous a gentiment proposé dans une ambiance sympathique de faire deux plongées du bord (comme quoi, le capelé, ça sert !), du bout de la pointe sud de l'île. Malgré les conditions, l'aperçu est sympathique (murènes ruban, raie aigle). L'organisation des journées n'aura pas été facilitée, mais nous aurons tout de même pu parcourir un peu l'île d'Ouvéa, dont les paysages sont également magnifiques. (île - atoll, plages interminables de sable de corail).
(...)A l'île des Pins, le gîte Nataïwatch est très bien placé, à proximité de la baie de Kanumera. Celle-ci est malheureusement envahie par les algues, et je doute que c'était son état originel. c'est une baie presque fermée, très vulnérable aux pollutions donc. La raison de cette invasion d'algues ne m'est pas évidente, elle est néanmoins bien réelle. On y dîne bien, possibilités de sandwichs. Par contre, pas de bougnat, que nous aurons été déguster chez Félix à côté de la piscine naturelle.
Côté plongée, le Kunié est assez curieux. C'est une plongée visiblement très habituée à la plongée 'commerciale', avec des plongées identiques pour tous niveaux.
Passé l'amusement du premier jour, à voir le divemaster organiser sa plongée en saut de puces, version tour organisé, et non sans un certain talent, j'ai poussé pour pouvoir effectuer d'autres plongées. Il aura fallu insister, (et être là au moment où le répondeur énonce le message d'un client qui confirme sa participation pour la plongée 'mantas' du dimanche'), pour me faire entendre... et encore. Je doute avoir pu apprécier les meilleures possibilités du coin (le boss n'était pas là) et c'est bien dommage que cette structure n'ait pas su mieux optimiser ses sorties : il est par ailleurs désagréable de devoir forcer la main pour plonger plus de 45'... Au final, quelques jolis souvenirs, principalement avec le requin léopard, mais aussi les serpents marins (vert olive) (un peu trop collant à mon goût d'ailleurs), lime électrique, divers crustacés et mollusques, une loche impressionnante (...)
Retour ensuite sur Nouméa, avant de reprendre le vol international. Le duty free est en grève. les paper board sont de sortie. Tous les slogans sont traduits en 3 langues (français, anglais, japonais), ça rigole pas. Les slogans sont extrêmement raffraississants. Souhaitons qu'avec le temps, ces difficultés se résorbent.
sur la protection de l'environnement : la faible densité de population, permanente et touristique, rend aujourd'hui assez peu visible les premiers signes de dégradation de l'environnement. Il est dommage de voir des structures de plongée continuer à jeter l'ancre (sauf exception à Nouméa par ex.), ou ne pas sensibiliser davantage à la chance de pouvoir plonger sur des sites aussi préservés. Enfin, omission ou non, aucune structure de plongée de Nouvelle Calédonie n'apparaît sur le site de longitude181.
Quelques éléments de perspective :
avec de telles mésaventures, il devient tout simplement impossible de continuer à profiter du voyage. 8 plongées annulées sur 24, ça fait cher la blague.
A un moment, l'idée m'a même traversé l'esprit de plier les bagages... le voyage étant devenu tout simplement imprévisible, ce qui n'est pas acceptable pour un voyage à 5000E.
Peut-être avons nous eu une certaine malchance, en tout cas, notre histoire ne surprenait personne. Les grèves surprises n'étaient pas rares. Le journal local narrait des aventures similaires survenues à un touriste suisse quelques semaines auparavant.
Le tourisme venu de métropole sans aucune raison particulière (professionnelle ou personnelle) est extrêmement marginal.
Il est probable que ce tourisme lointain, actuellement positionné dans une gamme de prix élevée, ne pourra décoller qu'avec la fiabilité des prestations.
Pour autant, il y a certainement également la place pour un tourisme plus 'routard', que les personnes installées là-bas connaissent bien. Il est dommage que celui-ci soit si peu accessible de métropole car cette destination est unique.
La question subsidiaire : retournerai-je un jour là-bas...
En fait, je pense que oui, même si cette première rencontre a été mitigée, et que je l'excluais en repartant : avec le temps, les souvenirs désagréables s'estompent, et les souvenirs plus agréables se nourissent des photos ramenées (600 en tout, terrestres et sous-marines, prévoyez les cartes compact-flash en conséquence), témoignages des paysages extraordinaires des sites.

Les Plus : L'histoire de la Nouvelle-Calédonie est unique. Je recommande de s'en imprégner avant le départ, les rencontres que vous ferez sur place n'en seront que plus enrichissantes, la variété des cultures, des langues, des histoires individuelles est exceptionnelle. Comme partout, les gens sont ouverts si vous êtes respectueux et ouverts. La visite du centre culturel Djibaou à Nouméa vaut vraiment le coup pour finir de s'imprégner de l'histoire locale.
L'environnement naturel est également unique : extrême variété d'espèces endémiques, préservation des ressources due à une pression humaine encore relativement faible, surtout dans les îles, mais également sur la grande terre (malgré l'exploitation minière actuelle et les nouveaux projets).
Les paysages sont exceptionnels, sur la grande terre, mais aussi et surtout dans les îles.
Très content de l'accueil et des plongées à Nouméa (Amédée Diving, pour les Mantas, le choix des sites, l'accueil sur l'îlot Amédée), à Poindimié (Tieti Diving).
Très content de l'accueil à Ouvéa (malgré le bateau en panne, qui ne m'a permis qu'entre-apercevoir les plongées dans les passes d'Ouvéa).
Un peu moins content à Lifou (Lifou Fun Dive, pour les imprévus et le sentiment d'inachevé) malgré les sites magnifiques (champs de gorgone, requins)
Encore moins à l'île des Pins (Kunié Scuba Center, très réticent à faire des plongées non standard).
Et surtout à Hienghène, (Babou plongée, pour l'accueil déplorable de plongeurs qui ont fait 20000km...), mais dont je suis sur qu'il se sera maintenant amélioré après leur performance avec nous...

Les Moins : Destination chère en passant par une agence (compter ~5000€ pour un séjour plongée complet, en incluant les repas et autres prestations, et en se faisant un minimum plaisir sur l'hébergement et la nourriture), sur une base 20 jours Paris/Paris, et 24 plongées sur place.
Fiabilité des prestations très inégale. Les « imprévus » ont atteint un niveau inacceptable durant notre séjour. Un tiers des plongées (8 sur 24) a tout simplement été annulé, ou effectué en conditions dégradées pour deux d'entre elles.
Passé un moment, il devient tout simplement impossible de continuer à profiter de son séjour.
J'aurais apprécié à ce sujet que le tour opérateur (H2O), qui se montrait pourtant le plus intéressant et compétent sur la destination, nous prévienne des imprévus probable sur cette destination. A ce jour (2 mois après le retour), le montant du remboursement effectué semble difficilement correspondre au nombre des plongées annulées, et surement pas à l'ensemble du préjudice.

-------------

Date : octobre 2003
Nom : Hubert et Emmanuelle Ecoffet - N3 - 370 plongée / e-mail
Centres de plongée : BABOU Plongée (Hienghène) / TIETI Diving (Poindimié)
Durée séjour : 35 jours / 30 plongées (explo.)

Hubert et Emmanuelle Ecoffet - N3 - 370 plongées
Pour me contacter
Commentaire du 21/12/03 :
Hienghène, Babou plongée : Sites décevants : il semblerait que Babou plongée emmène les gens toujours sur les mêmes sites alors que d’autres seraient mieux, mais plus loin. 2 plongées seulement car comme pour Bourail, nous avons préféré aller voir ailleurs.
Poindimié, Tieti Diving : notre coup de coeur : nous voulions faire 5-6 plongées sur le site, nous en avons fait 13. Martin est un moniteur passionné, qui chaque jour fait un débriefing sur tout ce qui a été vu : un peu un stage bio sans l’avoir demandé. Il nous a emmené sur des sites magnifiques, et nous étions souvent que les 2 seuls clients. Une mention spéciale pour les plongées de nuit.

-------------